Cet article Emergilience II présente ma recherche actuelle « en arts » et fait suite à une première version plus réduite parue dans le n°1 de la même revue en 2017. Le projet Emergilience était programmé pour l’exposition et le colloque international « Arts Ecosystémiques /Architectures Algorithmiques » à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris – Val de Seine le 19 mars 2020 mais l’événement a été annulé en raison de la pandémie de Covid-19 et reporté en octobre.
Cet article est actuellement publié en ligne et en français dans la Revue Arts et Sciences chez ISTE-Wiley – LTD – LONDON et sera publié prochainement en anglais dans un ouvrage collectif papier chez le même éditeur dont le titre (provisoire) sera : » Mathematics, algorithmics, forms and movements in a work of art « .
Résumé de mon article :
Le projet artistique Émergilience se propose d’explorer les conditions pour l’émergence de formes par des phénomènes d’auto-organisation. Émergence et auto-organisation étant deux notions clés dans la simulation des systèmes complexes. Pour cela, il est fait appel à des outils de modélisation informatique de modèles scientifiques connus ou possiblement réinventés. S’inscrivant dans une certaine continuité historique – que l’on peut faire remonter aux avant-gardes du début du XXème siècle et qui cherche à intégrer à l’oeuvre le processus vital plutôt que son résultat – la recherche se matérialise par la réalisation d’une série d’animations sous forme de programmes exécutables. Les premières animations génératives réalisées permettent d’observer, au cours du temps, la sensation d’auto-organisation du système qui évolue et finit par se stabiliser en acquérant de nouvelles propriétés. Le recours à des outils de modélisation et de simulation permet d’explorer une palette de règles de comportements individuels et locaux des éléments (appelés « agents » dans le contexte computationnel) menant à l’émergence de phénomènes collectifs et globaux, lesquels peuvent rendre compte d’états relationnels plus ou moins stables. Micro-univers en perpétuelle évolution, ces animations sont appelées des « Tableaux-systèmes dynamiques infinis » qui, selon le principe d’autopoïèse, se verront enrichis de capacités de résilience dans le développement futur du projet. La visée d’un tel projet étant, à terme, d’envisager l’écriture d’un traité de modélisation de « Tableaux-systèmes dynamiques infinis », sorte de pendant cybernétique à la théorie des formes telle que l’a construite W. Kandinsky pour la peinture.
Voici le lien : https://www.openscience.fr/Emergilience-II