Sophie Lavaud est une artiste française et une théoricienne dans le domaine des arts visuels numériques interactifs. C’est une expérimentatrice inlassable qui privilégie la notion de projets, de processus et de recherche par rapport à la production de produits et d’objets pour le marché de l’art.
Diplômée en Arts visuels de l’université Paris 1 et Paris 8, elle est titulaire, depuis 2005 d’un Doctorat en Art et Sciences de l’Art de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Passionnée par l’histoire de l’art et des techniques elle a pratiqué le dessin, la peinture et depuis les années 90 elle explore les possibilités poétiques et expressives des techniques digitales : les images de synthèse 2D et 3D, les technologies de réalité virtuelle, l’interactivité, le net-art, les NFT, l’intelligence et la vie artificielles. À travers ses » Tableaux-Systèmes Dynamiques « , inspirés du Tai Chi Chuan, elle nous guide vers une méditation active, permettant une expérience émotionnelle sensorielle en symbiose avec l’énergie d’une « nature vivante et systémique » grâce à des interfaces homme-machine.
Sa pratique exploratoire vise à établir non pas une rupture abrupte, mais une continuité douce entre les régimes de figuration technologiques et non technologiques et plus particulièrement picturaux .
Devenue peintre digitale, elle conçoit des projets de « recherche-création » qui prennent la forme de simulations numériques, le plus souvent des environnements virtuels 3D dans lesquels les éléments scéniques interagissent entre eux et avec leur environnement virtuel et humain ajoutant au langage des formes et des couleurs celui des comportements et des relations.
En tant qu’artiste d’art visuel s’étant exprimée avec la peinture pendant de nombreuses années, elle a vite compris que les sciences de la complexité et une approche systémique pouvaient fournir des outils pour construire de nouvelles façons de représenter le monde en adéquation avec notre époque hyper connectée et en réseau. Un peu comme en son temps la perspective à l’italienne s’est inspirée de la géométrie pour représenter des espaces euclidiens, elle voit l’informatique et l’algorithmique comme les outils indispensables pour aborder de nouveaux paradigmes de figuration de l’espace notamment auxquels viennent s’ajouter le temps et l’évolution. Un défi donc pour les artistes d’art visuel … Les réseaux constituent la géométrie réelle des systèmes complexes. Ce qui importe alors c’est notre position dans la structure du réseau et notre degré de connectivité.
Son travail a été présenté dans des manifestations ou festivals nationaux et internationaux : Espace Landowski (Boulogne-Billancourt), Futur en Seine (Le Centquatre, Paris), FIAC (Paris), @rt-outsiders (Paris), Isea (Singapore, Paris), Siggraph (Orlando, Floride, USA), Carrousel du Louvre (Paris), Foire internationale d’art contemporain de Metz, Art-Jonction-International (Nice), Biennale La Science de l’Art (Juvisy-sur-Orge), Cyberfest (Saint-Petersbourg, Russie), Interactive Arts Exhibit ACM Multimedia, (Scottsdale, Arizona, USA), Arts Ecosystémiques/Architectures Algorithmiques (Ecole nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Val-de-Seine), ARTEX 2021 (Institut des Systèmes Complexes Paris-Ile-de-France), EP7 (Paris 13), Centre des Arts d’Enghien les Bains, etc.
Elle mène parallèlement à ses activités d’artiste et de chercheure une activité de théoricienne et a publié de nombreux articles dans des revues internationales et des revues Arts/Sciences. Elle a également co-dirigé un ouvrage dans le cadre du séminaire E-Formes : « Les frontières de l’œuvre numérique » (Publications de l’Université de Saint-Étienne).
Elle est invitée régulièrement pour des conférences en France et à l’étranger (New York, Bilbao, Londres, Ottawa, Toronto, Casablanca, Centre Pompidou-Paris …).
Elle a également enseigné la théorie et la pratique de l’art numérique à l’Université de Franche-Comté, à l’UTC de Compiègne et à l’université Jean Monnet de Saint-Etienne. Elle intervient également dans des structures comme le Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris, et des écoles d’ingénieurs ou d’événementiel.