Ces travaux reposent sur un processus de spatialisation du tableau en surfaces distribuées qui conduisent non plus à représenter le corps en mouvement mais à mettre en mouvement le corps du spectateur.
Les tableaux spatialisés font appel au dispositif de l’installation.
La première installation que j’ai réalisée date de 1990 et s’intitule Espace Pictural : il s’agit de huit panneaux d’altuglas peints avec des encres sérigraphiques transparentes et brillantes, répartis à égale distance les uns des autres, par paires sur quatre niveaux de profondeur, dans le lieu de l’exposition. C’est un jalon important de mon parcours, qui met en œuvre physiquement, de manière tout à fait empirique la mise en espace d’un tableau réel : Dynamique centrale (1989). Cette peinture, peinte à l’acrylique sur papier fait partie d’un ensemble de trois, toutes de même dimension (256 cm x 150 cm) : Dynamique, Dynamique centrale, Dynamique double, suite chronologique de la série des Corps-espace-lumière, dont la technique de base repose sur une superposition de couches empilées sur la toile, qui laisse se creuser dans une zone proche du centre géométrique, une sorte de vide où la matière se fait translucide.