Passage du 2D au 3D
La mise en mouvement du spectateur Ces travaux reposent sur un processus de spatialisation du tableau en surfaces distribuées qui conduisent non plus à représenter le corps en mouvement mais à mettre en mouvement le corps du spectateur. Les tableaux spatialisés font appel au dispositif de l’installation. La première installation que j’ai réalisée date de 1990 et s’intitule Espace Pictural : il s’agit de huit panneaux d’altuglas peints avec des encres sérigraphiques transparentes et brillantes, répartis à égale distance les uns des autres, par paires sur quatre niveaux de profondeur, dans le lieu de l’exposition. C’est un jalon important de
Scènes 2D
Le corps en mouvement représenté. Etudes, dessins, observations, peintures. (1987-1989) Mon travail dès les années 80 a commencé par des études, dessins d’observation des corps en mouvement (modèles ou danseurs professionnels), au sein d’un groupe de travail animé par le plasticien Claude Jeanmart, dans un espace de travail partagé dans lequel j’étais moi-même immergée et dans lequel je me déplaçais tout en dessinant. Je m’efforçais de rendre l’essence pure du mouvement en cours. Je réalisais des scénographies qui permettaient de permuter les rôles et les positions dans l’espace de travail, des modèles, de l’observateur et des images produites. Avec cette
Performances
Les tableaux éphémères. Ce travail sur le corps représenté a donné lieu également à une série de performances réalisées en mai et juin 1988. Elles se sont déroulées en public avec un accompagnement sonore par Michel Vié. La première a eu lieu dans l’espace public urbain. Le travail de l’artiste consistant à signaler la présence de grandes flaques d’eau dans une cour cimentée, en les soulignant par des traces de peintures effectuées avec une très large brosse tout autour de la surface réfléchissante, reprenant ainsi le thème de la « topologie de l’être » présente dans ses peintures sur toile.